La Famille D’accueil

                           

 Comprendre l’accueil

L’accueil, qu’est-ce que c’est?

Par suite de difficultés non surmontées vécues au sein de sa famille, l’enfant confié en  accueil  a besoin  pendant un  certain temps d’une famille – relais pour continuer a grandir dans un climat serein, sécurisant, entouré par des adultes attentifs et chaleureux.

L’accueil se situe donc au point de rencontre:

  •   d’une famille en difficulté telle qu’elle n’est pas en mesure d’assumer son enfant au quotidien ;
  •  D’un enfant en souffrance ;
  •  d’une famille, avec ses richesses et ses limites, désireuse de tendre la main à  cet enfant, dans le respect de son histoire et de sa personne, pour lui donner  une nouvelle chance.

 

Les valeurs de l’accueil

L’accueil en famille devrait permettre de rompre l’engrenage qui se répercute bien  souvent de génération en génération. C’est un partage d’amour, bien sûr. Mais c’est  aussi un partage d’affection, de références et d’autres valeurs. L’accueil devrait donner l’occasion à l’enfant de reprendre une évolution positive: plaisir des apprentissages, envie de grandir, joie de vivre, confiance en lui et en autrui, capacité de nouer des relations et de faire des projets…

no1

Le partage de la vie quotidienne avec des parents d’accueil, une fratrie, devrait l’aider à se situer, à s’identifier: à partir de ce «modèle» de relations conjugales, parentales, fraternelles, comment va-t-il se situer pour construire sa propre manière de devenir conjoint, parent, citoyen…?

Quand l’accueil peut se réaliser  en accord et en collaboration avec la famille de naissance, c’est un plus pour  l’enfant qui ne  se sent pas déchiré dans un conflit de loyautés,  mais qui a au contraire la « permission » d’aimer  ses deux familles.

Quant aux satisfactions de l’accueil pour la famille accueillante, elles sont multiples: ouverture à un univers différent, se sentir utile, développement de l’imagination et la créativité pour faire face aux problèmes, espoir que l’enfant gardera ce qu’il aura reçu pendant son accueil.

Le passé de ces enfants a une grande importance. Certains trouveront de la force, de l’assurance dans la capacité qu’ils ont montrée à surmonter leurs difficultés ; ils deviendront responsable, éducateur …pour aider à leur tour. Ce sera leur façon de réparer leurs blessures d’enfance.

D’autres garderont de leur passé douloureux une fragilité, un manque de confiance en eux, une vulnérabilité à tout ce qui leur rappellera le passé. 

             Qui sont ces familles qui accueillent?

Il ne semble pas y avoir de familles d’accueil type.

Toutes les tranches d’âge y sont représentées; il y a des familles avec jeunes enfants, d’autres avec grands adolescents, certaines avec enfants devenus adultes et parents à leur tour… mais aussi des parents célibataires ou sans enfants.

Certaines familles, par leur profession, ou par leur vécu d’enfance personnel, se sentent particulièrement proches des enfants en souffrance.

Les visites

Les visites sont certainement le point le plus controversé de l’accueil.

Il y a d’une part leur utilité : l’enfant est curieux de connaître les siens et cette connaissance est indispensable pour son évolution: il a besoin de savoir d’où il vient, comment on pense et on vit dans sa famille d’origine, à qui il ressemble… pour savoir qui il est et qui il a envie de devenir. Les visites permettent également d’éviter une idéalisation des parents, et de nuancer le désir de retour lors de l’adolescence car “tout sera plus facile là-bas”. Enfin, pour certains enfants, les visites familiales sont importantes car des liens “normaux”, un intérêt réciproque ont pu se maintenir même si la vie ensemble au quotidien n’est pas possible.

Mais l’enfant revient souvent perturbé de ces visites. Il y entend des promesses de

retour, il assiste à des disputes ou à des récriminations diverses: il y retrouve ainsi les raisons de son placement.

Il faut aussi être prêt aux désillusions car l’enfant rêvé n’existe pas. Et l’image du petit enfant éternellement reconnaissant envers ses bienfaiteurs est un mythe! Au contraire, il va demander et demander encore, et il vaut mieux s’attendre, comme chez les autres enfants, à ces petites phrases qui vont nous révolter: “C’est pas juste ! Les autres, ils ont…”

Il n’y a pas d’autre solution que de continuer à l’aimer et de prendre patience, et de ne

pas s’imaginer qu’accueillir c’est rose tous les jours.

Mais, par contre, il va nous apporter beaucoup de richesses, l’occasion de se dépasser, de retrouver un objectif commun, de réaliser ensemble une goutte d’espoir.

La fin du placement

L’accueil a un début.

Il a aussi une fin.

Il y a des fins heureuses et des fins moins heureuses.

no2

Les aléas de la vie ne permettent pas de prévoir au départ ni même bien souvent en cours de route, vers quel type de fin on s’achemine. Un départ est donc forcément toujours douloureux, tant pour l’enfant lui même que pour nous et pour ses frères et sœurs d’accueil. Mais après tout c’est aussi la finalité de notre rôle parental. Aimer, éduquer et laisser partir. Laisser partir même si à nos yeux ce n’est pas vers un monde plus facile. Quelques années de vie familiale équilibrées sont capitales pour construire l’avenir d’un enfant et justifient a elles seules de s’engager dans l’accueil.

 

Christine Acis

Maman D’accueil a Terre De Paix

(Source: Association des Familles d’Accueil de la Fédération Wallonie-Bruxelles)

 

1 thought on “La Famille D’accueil

  1. Armand Mary Jane

    me felicit zot tou bann paran dakey paski la li pa zis enn vokasion me enn veritab don pou fer enn travay parey

    Reply

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

CAPTCHA
Reload the CAPTCHA codeSpeak the CAPTCHA code